Surveiller son risque de cancer du col de l’utérus

Surveiller son risque de cancer du col de l’utérus

Vous avez pris rendez-vous pour votre mammographie ? Sachez que le cancer du sein n’est pas le seul cancer spécifique aux femmes : le cancer du col de l’utérus est le huitième cancer féminin en France et son dépistage nécessite aussi une attention particulière.

Le cancer du col de l’utérus touche chaque année 3.000 nouvelles femmes. Pourtant, environ 90 % des cas pourraient être évités grâce à un dépistage régulier. La réalisation tous les trois ans d’un frottis cervico-utérin permet en effet de détecter les cellules précancéreuses et de les traiter précocement pour éviter leur évolution en cancer.

Un virus en cause…

La cause principale du cancer du col de l’utérus est l’infection durable à un virus appelé « papillomavirus humain » (ou HPV). Ce virus se transmet par contact direct, de peau à peau ou de muqueuse à muqueuse et donc, notamment, par voie sexuelle. Il existe une centaine de types de papillomavirus. Parmi eux, seuls certains sont potentiellement cancérigènes : en effet, ils peuvent induire des lésions au niveau du col qui, si elles ne sont pas traitées, peuvent évoluer en cancer au bout de 10 ou 15 ans. Le frottis cervico-utérin, réalisé par le gynécologue, constitue l’examen de référence du dépistage du cancer du col de l’utérus en permettant de détecter la présence de papillomavirus ou de cellules (pré-)cancéreuses.

Qui est concernée ?

Le papillomavirus est très fréquent : pas moins de 70 % des femmes actives sexuellement rencontreront un jour ce virus au cours de leur vie. Le frottis cervico-utérin concerne toutes les femmes âgées de 25 à 65 ans, cette tranche d’âge étant la plus à risque de développer des lésions (pré-)cancéreuses. Même après la ménopause et/ou en l’absence de rapports sexuels, il faut continuer à se faire dépister. Avant 25 ans et après 65 ans, c’est le médecin qui juge au cas par cas si la réalisation d’un frottis s’avère nécessaire.

Quand et comment se faire dépister ?

Sauf cas particuliers, le frottis du col de l’utérus doit être réalisé tous les trois ans lors de votre visite annuelle chez le gynécologue. Cet examen, non douloureux, consiste à prélever des cellules sur le col de l’utérus pour les faire analyser au microscope. En cas de résultat « anormal », le médecin demandera un complément d’analyses avec notamment la recherche de HPV et plus spécifiquement des sous-types à haut risque. Lorsqu’un HPV est détecté, le médecin recommandera généralement un nouveau frottis au bout de 6 mois pour surveiller son évolution. En effet, la plupart du temps, l’organisme élimine spontanément le virus dans les 6 à 18 mois. Mais s’il persiste, une colposcopie (examen approfondi du col de l’utérus) et/ou une biopsie pourront être préconisées, afin de visualiser les zones anormales du col et d’évaluer la gravité des lésions. En fonction des résultats, une attitude de surveillance ou un traitement adapté seront mis en place.

Restez vigilante

Le papillomavirus évolue de manière silencieuse, sans entraîner de symptômes. Il est donc essentiel de réaliser des frottis réguliers. Une mesure simple et très efficace pour le détecter et contrer à temps son évolution ! Cette attitude préventive ne doit cependant pas vous empêcher de rester attentive et de consulter sans attendre en présence de symptômes anormaux tels que des pertes de sang entre les règles ou après les rapports sexuels, des pertes malodorantes, des douleurs, etc.

Si vous n’avez plus effectué de dépistage du cancer du col de l’utérus depuis plus de 3 ans, prenez rendez-vous chez votre gynécologue. Une fois ce rendez-vous établi, vous pourrez ensuite passer à la 7ème étape de votre check-up santé : surveiller votre risque de cancer du côlon.

À RETENIR

  • La cause principale du cancer du col de l’utérus est l’infection durable à un virus appelé « papillomavirus humain » (ou HPV).
  • Un frottis du col de l’utérus effectué tous les 3 ans chez votre gynécologue est une mesure simple et efficace pour détecter le papillomavirus et surveiller son évolution.
  • Environ 90 % des cancers du col de l’utérus pourraient être évités grâce à ce dépistage régulier.
Rédigé avec la collaboration du Dr Pierre Troisfontaines, cardiologue.

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