Avec l’âge, notre vue et notre ouïe deviennent moins bonnes… Il est important de détecter les premiers signes de leur détérioration. Objectif : mettre en place des solutions pour conserver un confort de vie optimal ! Découvrez dans cette première étape de votre check-up comment évaluer votre ouïe et en prendre soin !

out comme notre vue baisse avec l’âge, notre ouïe devient moins fine au fil des ans. Ce phénomène de vieillissement naturel s’appelle la presbyacousie.
Ce processus s’amorce aux alentours de 30 ans et est dû à différents phénomènes, notamment à la perte progressive des cellules ciliées qui, au fond de notre oreille, transforment le son en influx nerveux.
Conséquence : lentement et inexorablement, notre audition devient moins performante. Mais pas de panique, il faut des dizaines d’années avant que la perte d’audition ne devienne perceptible et n’occasionne une gêne, le plus souvent après 50 ou 60 ans.

Quels facteurs de risque ?

L’âge est le premier facteur de risque de presbyacousie. À 50 ans, une personne sur cinq souffrirait au moins de légères difficultés d’audition. Après 80 ans, plus d’une personne sur deux serait concernée⁽¹⁾.
D’autres facteurs peuvent également favoriser l’apparition d’une presbyacousie. Des difficultés d’audition peuvent par exemple survenir plus rapidement :

• si vous avez subi des traumatismes auditifs au cours de votre vie,
• si vous avez travaillé en milieu bruyant,
• si vous avez eu des otites à répétition dans votre jeunesse,
• si vous avez été régulièrement exposé à des volumes sonores importants au cours de votre vie.

Quels sont les signes évocateurs ?

Voici quelques signes qui peuvent indiquer une détérioration de votre audition :

• vous devez augmenter le volume de la radio ou de la télévision pour suivre les émissions, parfois au point que vos proches s’en plaignent ;
• vous ne parvenez plus à mener une conversation par téléphone. Parfois sans même que nous nous en rendions compte, nous compensons une légère perte d’audition en lisant sur les lèvres ou en nous fiant aux expressions de notre interlocuteur, ce qui n’est bien entendu pas possible au téléphone ;
• vos proches vous font remarquer que vous les faites de plus en plus souvent répéter. Si nous avons tendance à minimiser de petites difficultés ou à les compenser, celles-ci passent plus rarement inaperçues aux yeux des proches ;
• vous éprouvez plus de difficultés à comprendre ce que l’on vous dit lorsque l’environnement sonore est bruyant, lors d’une réunion de famille par exemple. La presbyacousie touche d’abord les fréquences – et donc les sons – aiguës. Or, celles-ci permettent de différencier (discriminer) une voix d’un bruit et de la comprendre ;
• dans le même ordre d’idée, les voix aiguës – celles de vos petits-enfants, par exemple – peuvent vous sembler plus difficiles à comprendre.

Un bilan chez votre médecin ORL

Si vous rencontrez une ou plusieurs de ces difficultés, peut-être n’entendez-vous plus aussi bien qu’auparavant… Un bilan s’impose ! Un audioprothésiste peut vous permettre de réaliser un premier test de votre audition. Seul votre médecin ORL pourra toutefois réaliser un bilan complet, vérifier que vos difficultés ne sont pas dues à un autre problème de santé (présence de liquide derrière le tympan, etc.) et vous prescrire un appareil auditif si cela s’avère nécessaire.

Un doute sur la qualité de votre audition ? N’hésitez pas à prendre rendez-vous chez votre médecin ORL ! Les appareils auditifs sont désormais des petits bijoux de technologies et peuvent vous aider à surmonter vos difficultés. Apprenez-en plus sur le sujet dans l’étape suivante !

Rédigé avec la collaboration du Dr Pierre Troisfontaines, cardiologue.