Surveiller votre risque de cataracte

Surveiller votre risque de cataracte

Vous avez pris rendez-vous chez votre ophtalmologue pour un check-up ? Bien joué ! Nous allons maintenant aborder une autre maladie de la vision liée à l’âge : la cataracte. Celle-ci est responsable d’une diminution lente de la vision. Certains signes doivent vous amener à consulter. En cas de gêne importante, un traitement chirurgical permet de récupérer une bonne acuité visuelle !

Cataracte, qu’est-ce que c’est ? La cataracte est une opacification de tout ou d’une partie du cristallin (lentille de l’œil située derrière l’iris) qui entraîne une gêne visuelle en générale bilatérale, à peu près symétrique, et une gêne à lumière.

Quels sont les facteurs de risque de la cataracte ?

La cataracte peut avoir plusieurs causes mais la principale est le vieillissement physiologique lié à l’âge. La cataracte touche plus de 20 % de la population à partir de 65 ans, et plus de 60 % à partir de 85 ans. Sa fréquence est en augmentation constante dans les pays industrialisés du fait de l’allongement de l’espérance de vie.
L’hérédité, l’alcool et le tabac sont des facteurs de risque de cataracte. Cette maladie de l’œil peut également survenir dans le cadre de pathologies générales comme le diabète, après des expositions répétées sans protection (lunettes de soleil) ou bien encore après une radiothérapie. La myopie forte et le glaucome peuvent également accélérer ou favoriser son apparition.

Les signes à repérer

L’opacification du cristallin se traduit par certains symptômes :

  • baisse de la vision plus ou moins importante,
  • éblouissements,
  • sensation de vision double,
  • modification de la perception des couleurs,
  • vision nocturne plus difficile…

L’évolution de la maladie est lente et entraîne une baisse très progressive de la vision, qui devient peu à peu invalidante. Si vous éprouvez une gêne à la vision, parlez-en à votre ophtalmologiste.
À partir de 45 ans, il est de toute façon recommandé de faire un examen ophtalmologique tous les 2 ans. Si une cataracte est dépistée, elle fera juste l’objet d’une surveillance et ne sera traitée que lorsqu’elle entraîne des symptômes qui gênent la vie quotidienne. 

Quel dépistage?

Le dépistage de la cataracte se fait en plusieurs temps :

  • un interrogatoire du patient à la recherche des signes fonctionnels puis un examen ophtalmologique complet débutant par la mesure de l’acuité visuelle de loin et de près ;
  • l’examen au bio‐microscope du cristallin permet de confirmer le diagnostic et de déterminer le stade de la cataracte.

Des examens complémentaires permettent, si besoin, de mesurer la densité du cristallin.

Cataracte : quel traitement ?

Le seul traitement de la cataracte est chirurgical. Il consiste à retirer le cristallin et à le remplacer par une lentille dont la puissance sera calculée précisément pour compenser la puissance du cristallin et éventuellement corriger votre défaut de vision associé (myopie, hypermétropie, astigmatisme et même presbytie).
L’intervention se fait le plus souvent sous anesthésie locale et en chirurgie ambulatoire. Les résultats sont excellents puisque la récupération de la vision survient dans 98 % des cas ! Cette intervention est proposée dès que la personne atteinte de cataracte ressent une gêne importante au quotidien.

Si vous avez un ou plusieurs signes de cataracte, prenez rendez-vous avec votre ophtalmologiste pour faire un dépistage. Ce bilan sera l’occasion de parler du dépistage d’une troisième maladie oculaire dont la fréquence augmente avec l’âge : le glaucome, que nous aborderons dans la prochaine étape !

À RETENIR

  • La cataracte est liée à une opacification du cristallin et peut entraîner très progressivement une diminution de l’acuité visuelle.
  • Bonne nouvelle : une intervention chirurgicale relativement simple offre d’excellents résultats.
  • Dans 98 % des cas, les personnes récupèrent une bonne vision !

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