Dernière étape du check-up de votre vue : nous allons à présent nous pencher sur votre risque de glaucome. Cette maladie oculaire étant plus fréquente après l’âge de 40 ans et essentiellement après l’âge de 60 ans, un dépistage tous les 2 ans est recommandé dès l’âge de 45 ans.

Glaucome : qu’est-ce que c’est ? Le glaucome est une maladie dégénérative du nerf optique, généralement associée à une élévation de la pression intraoculaire (pression qui règne à l’intérieur de l’œil). La destruction progressive du nerf optique peut aboutir à la perte totale de la vision.
L’incidence de cette pathologie oculaire augmente avec l’âge (1 à 2 % des personnes de plus de 40 ans en souffrent et 10 % des personnes de plus de 70 ans), d’où l’intérêt du dépistage du glaucome à partir de 45 ans.

Deux formes de glaucome

Il existe deux grands types de glaucome :

• le glaucome à angle ouvert : il s’agit de la forme la plus fréquente. Il se développe progressivement sur plusieurs années et lorsque les premiers troubles de la vision sont observés, le nerf optique est déjà̀ en grande partie détruit. Ces lésions sont irréversibles. C’est pourquoi il est essentiel de dépister la maladie à un stade précoce pour en ralentir l’évolution ;
• le glaucome à angle fermé : plus rare, cette forme de glaucome est caractérisée par une élévation importante et brutale de la pression intraoculaire qui provoque des douleurs. Ce type de pathologie nécessite une prise en charge rapide pour abaisser la pression intraoculaire et préserver le nerf optique.

Quels sont les facteurs de risque du glaucome ?

Le risque de développer la maladie augmente avec l’âge, cependant le glaucome peut toucher des sujets jeunes. Le principal facteur de risque de la maladie est une hypertension intraoculaire (< à 21 mmHg), qui va détruire progressivement les fibres du nerf optique, si elle n’est pas prise en charge.

Dans certains cas, il arrive que la maladie survienne alors que la pression intraoculaire est normale ou peu élevée à cause d’une susceptibilité particulière et individuelle du nerf optique. De nombreux autres facteurs de risque peuvent participer à la constitution et à l’aggravation du glaucome : l’hérédité qui justifie le dépistage le plus précoce possible de la maladie dans la fratrie et chez les enfants des patients atteints, certaines conditions oculaires comme la myopie forte, des troubles de la circulation artérielle, l’apnée du sommeil…

Quand consulter ?

Le glaucome à angle ouvert est une maladie qui évolue habituellement longtemps sans symptômes apparents (pas de douleurs, pas de rougeurs, vision centrale restant nette) et donc de façon insidieuse. Seuls des examens pratiqués par un ophtalmologiste permettent de le dépister et le traiter. C’est pourquoi il est conseillé de voir un ophtalmologiste une fois à l’âge de 40 ans puis tous les 2 ans à partir de 45 ans pour faire réaliser une mesure de pression oculaire. 

Le glaucome à angle fermé apparaît au contraire brutalement avec des douleurs pouvant être intenses et une baisse de la vision soudaine. De tels symptômes doivent amener à consulter un ophtalmologiste en urgence.

Quels sont les traitements du glaucome ?

Lorsqu’il est diagnostiqué tôt et bien pris en charge, le glaucome est bien contrôlé dans 80 % des cas. Le dépistage permet de détecter une forme débutante de glaucome et d’agir avant la perte de la vue. À vous d’agir !
Vous arrivez à la fin du parcours vue et ouïe, bravo ! Vous savez maintenant comment préserver au mieux ces sens !